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  • il y a 2 ans

Promenades en forêt : penser à la maladie de Lyme !

La maladie de Lyme est une maladie bactérienne transmise lors d’une morsure de tique infectée par une bactérie du genre Borrelia. Il existe en Europe de nombreuses souches de Borrelia différentes de la souche américaine de référence (l’immunité spécifique acquise vis-à-vis d’une souche donnée de Borrelia n’évite pas une réinfection par une autre souche). La borréliose de Lyme n’est pas la seule maladie transmise par les tiques qui peuvent transmettre d’autres bactéries mais également des virus et des parasites.

 

Le diagnostic de maladie de Lyme doit être envisagé lorsqu’une exposition possible aux piqûres de tiques est associée à des manifestations cliniques évocatrices de cette maladie, notamment des signes cutanés, neurologiques ou articulaires. La tique peut être très petite (nymphes de 1 ou 2 mm) et la piqûre indolore, l’érythème migrant pathognomonique de la borréliose de Lyme à la phase primaire est inconstant : la phase primaire peut donc passer inaperçue. En l’absence de traitement antibiotique conduit selon les recommandations, la borréliose de Lyme peut évoluer en trois phases (primaire, secondaire et tertiaire) mais le passage d’une phase à l’autre n’est pas systématique.

La seule indication de sérologie repose sur une suspicion « raisonnable » de borréliose de Lyme en phase secondaire ou tertiaire.

Le diagnostic sérologique indirect repose sur deux techniques : le test ELISA de première intention est un test de détection qui analyse le taux d’anticorps et le WESTERN-BLOT est un test de confirmation qui analyse le profil de ces anticorps. Si le test ELISA est positif, il doit obligatoirement être confirmé par un test WESTERN-BLOT. Les recommandations s’opposent à la réalisation d’un test WESTERN-BLOT si le test ELISA est négatif. La sensibilité et la spécificité des tests fait l’objet de recommandations officielles. Le taux de faux négatifs suscite de vives controverses. Les tests sérologiques peuvent être pris en défaut pour certaines formes neurologiques précoces.

Le diagnostic des neuro-borrélioses précoces (phase secondaire) repose essentiellement sur la ponction lombaire et l’examen du LCR car l’apparition des anticorps dans le sang peut être retardée. A signaler que la borréliose de Lyme est, chez l’enfant, la cause la plus fréquente de paralysie faciale. Du fait des controverses sur la sensibilité des tests sérologiques, de nombreux patients en errance diagnostique et présentant des symptômes subjectifs ou peu spécifiques de la borréliose de Lyme sont convaincus d’être atteints de cette maladie même si la sérologie est négative ou douteuse (titre peu élevé). Une sérologie positive peut correspondre à une maladie évolutive mais également à une maladie guérie ou à un contact ancien avec la bactérie sans développement de la maladie (simple séroconversion). La sérologie ne peut donc être interprétée qu’en fonction de l’anamnèse et de la clinique.

En cas de symptômes chroniques ou récurrents, des cures d’antibiothérapie répétées voire une antibiothérapie de très longue durée (mois ou années) sont préconisées par certains médecins du réseau associatif. A ce jour, aucune preuve scientifique d’efficacité n’a été apportée pour soutenir de telles prescriptions. Un vaccin contre la borréliose de Lyme, le vaccin VLA 15 de l’entreprise lyonnaise Valneva qui a reçu de la FDA américaine le statut de « fast track », est en cours d’essai clinique avec des résultats prometteurs.

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